Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche soir le début du déploiement de militaires turcs sur le sol libyen, narguant Alger qui prône la non-ingérence étrangère dans les affaires intérieures libyennes.
« La mission de nos soldats là-bas est la coordination (…) Nos soldats sont en train d’être déployés progressivement », a-t-il déclaré sur la chaîne CNN Turk au cours d’une interview.
Les militaires turcs commencent à partir pour la Libye pour soutenir les forces du gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj (GNA); face à l’offensive des milices du maréchal Khalifa Haftar, malgré les inquiétudes et les condamnations de la communauté internationale.
Par ailleurs, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères de la République de Turquie, le ministre Turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu effectue une visite de deux jours en Algérie, moins d’une semaine après le vote du Parlement Turc en faveur de l’intervention militaire en Libye.
L’Algérie, aux frontières voisines avec la Libye, avait pris le 1er janvier une position concernant la crise Libyenne en dénonçant notamment la velléité et l’arrogance du maréchal Khalifa Haftar, commandant autoproclamé de l’Armée nationale Libyenne (ANL).
Cependant, une réunion de coordination se tiendra, mercredi au Caire, pour discuter de l’évolution de la situation en Libye, en présence des chefs de la diplomatie française, italienne, grecque et chypriote, a annoncé, lundi, le ministère égyptien des Affaires étrangères.
L’Egypte considère que la situation de la Libye voisine relève de sa « sécurité nationale » et a mis en garde contre « les conséquences d’une quelconque intervention militaire en Libye ».