La réponse militaire à elle-seule ne suffit pas pour résoudre les conflits au Sahel qui ont pour terreau les inégalités, a estimé jeudi la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.
Pour Mme Bachelet, il est clair qu’il faut adopter une approche qui dépasse le seul « cadre militaire pour s’attaquer aux causes profondes de l’extrémisme violent » au Sahel, dont plusieurs pays sont en proie à des violences impliquant divers groupes armés, dont des groupes jihadistes.
Dans les pays du Sahel, en particulier au Burkina Faso, au Mali et au Niger, il faut notamment s’attaquer à « l’extrême pauvreté, les inégalités, l’exclusion, ainsi que la responsabilité et la protection inadéquates des droits de l’homme », a-t-elle relevé.
Selon l’ONU, en plus de s’engager avec la Force conjointe du G5-Sahel afin d’établir un cadre de conformité aux droits de l’homme, les services de Mme Bachelet intensifient leur travail dans toute la région sur les questions de gouvernance, de migration, de changement climatique, de justice, de développement et de droits des populations déplacées.