Un policier et sept miliciens ont été tués samedi dans la région de Lubumbashi, la deuxième ville de la République démocratique du Congo (RDC), où les forces de sécurité ont repoussé des « incursions » d’assaillants d’un ex-chef de guerre, a indiqué un porte-parole de la police.
Des miliciens de l’ex-seigneur de guerre Gédéon Mutanga Kyungu « ont fait des incursions » à Lubumbashi et Likasi dans la région minière du Katanga, première réserve mondiale de cobalt, a indiqué la police nationale congolaise (PNC).
A Lubumbashi, des assaillants sont entrés dans la résidence de l’ex-chef de guerre Gédéon qui s’est « volatilisé dans la nature », selon le compte-rendu, qui ne précise pas s’il était en résidence surveillée ou non.
Gédéon Kyungu Mutanga était à la tête d’un groupe de miliciens pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003).
Accusé d’être le chef du groupe rebelle sécessionniste (« Bakata Katanga »), il avait été condamné à mort en mars 2009 pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme ». Il s’était évadé en septembre 2011 lors d’une attaque menée avec des moyens militaires très importants.
Il était réapparu en public à Lubumbashi en octobre 2016, lors d’une cérémonie officielle en son honneur devant quelques centaines de policiers et militaires. Arrivé à bord d’une jeep de l’armée, M. Kyungu Mutanga était reparti à bord de la voiture du gouverneur du Katanga de l’époque, Jean-Claude Kazembe.
« L’ex-seigneur de guerre Gédéon a déposé les armes. C’est une victoire pour le peuple congolais », avait alors déclaré un responsable militaire.