L’actuel pouvoir militaire au Mali a annoncé le report « à une date ultérieure » de la première réunion de concertation sur le transfert des pouvoirs, initialement prévue ce samedi avec les organisations politiques et civiles.
Les militaires avaient invité des partis de l’opposition et des organisations de la société civile à des « échanges sur l’organisation de la transition » samedi matin à Bamako.
Dans un communiqué, ils ont annoncé le report de cette rencontre « à une date ultérieure » pour des raisons « d’ordre organisationnel ».
Le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) avait protesté contre le fait de ne pas figurer parmi les invités.
Par ailleurs, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis vendredi en sommet extraordinaire tenu en visioconférence, sous la présidence du Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de l’organisation, sur la situation au Mali depuis le coup d’Etat, ont exigé de la junte militaire à engager une transition civile de 12 mois à l’issue de laquelle seront organisées des élections générales.
La CEDEAO a également exigé la nomination d’un Premier ministre civil, « reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale » qui sera chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du président de la transition.