Une Cour d’appel camerounaise a confirmé ce jeudi, la condamnation à la prison à vie prononcée en 2018 contre le leader séparatiste anglophone, Sisiku Ayuk Tabe.
L’accusé avait été jugé coupable « sécession » et « terrorisme », en lien avec le conflit dans les régions anglophones du Cameroun. Il s’était autoproclamé président de l’Ambazonie, nom donné par les indépendantistes anglophones à l’ancien Cameroun du Sud, non reconnu internationalement. Lors de l’audience qui a duré moins d’une vingtaine de minutes ce jeudi, la Cour d’appel a estimé que le tribunal militaire qui avait condamné Sisiku Ayuk Tabe et ses coaccusés le 20 août 2019 a bien dit le droit. Elle a donc confirmé la prison à vie pour les accusés, assortie d’une amende de 250 milliards de francs CFA.
Une décision « expéditive » de la cour d’appel dont s’indigne la défense, qui pense que «les juges se sont comportés comme des chargés de mission et non comme des juges en charge de rendre la justice». L’avocat de Sisiku Ayuk Tabe estime qu’il y a eu déni de justice depuis le début du procès, son client n’ayant pu présenter sa défense, ajoutant qu’il compte bien se pourvoir en cassation devant la Cour suprême du Cameroun.