La visite de Sarkozy au Maroc avait pourtant bien commencé, accueil par Mohammed VI en personne (un privilège rare) à l’arrivée de l’avion, garde royale marocaine à cheval, un parterre de personnalités réunissant le tout-paris, le tout-casablanca, et le tout-marrakech,
signature d’un contrat portant sur l’acquisition du TGV, coopération sur le nucléaire civil…, échange d’amabilités et de compliments avec le souverain marocain…mais voilà , un juge français, Patrick Ramaël, décide de mettre son grain de sable dans la formidable machinerie enclenchée entre Rabat et Paris pour faire de ce voyage d’état un voyage pour l’histoire en « fuitant » aux médias français sa procédure de mandat d’arrêt international à l’encontre de 5 ressortissants marocains, dont l’actuel patron de la Gendarmerie Royale, le Général Hosni Benslimane, et le Général à la retraite Abdelhak Qadiri, ancien patron de la DGED (Direction Générale d’Etudes et de Documentation, services de renseignements militaires marocains), et figure emblématique du renseignement arabe.
Tout ceci ne pouvait que donner un coup de chaud au président français, qui prétextera une insolation le soir de son arrivée pour ne pas se rendre à un dîner privé, pourtant offert en son honneur, et se consacrera à l’étude de la situation en s’enfermant avec ses plus proches collaborateurs, et notamment son conseiller diplomatique, Jean-David Levitte.
Car Sarkozy est gêné par cette affaire, qui le met en délicatesse vis-à-vis de son hôte, qui, avec ce soupçon de ruse orientale hérité de son père, le Roi Hassan, comprend très vite tout le parti qu’il peut tirer de cette situation.
Sarkozy lui-même, lors de son discours devant les patronats marocains et français réunis à Casablanca , reconnaîtra que Mohammed VI lui a vanté, durant leurs entretiens privés, le dynamisme des entrepreneurs…espagnols et américains. Cette observation, savamment calculée par le monarque Marocain, aura pour effet de longues remontrances du Président Français à l’encontre des entrepreneurs de son pays, accusés de n’être pas assez « respectueux » du Maroc.
Sur le plan judiciaire, Sarkozy a les mains liés, car il lui est impossible d’intervenir directement dans le dossier Ben Barka sans soulever immédiatement l’ire de ses détracteurs, qui lui reprochent déjà beaucoup l’interventionnisme dirigiste du garde des sceaux, la très protégée Rachida Dati.
Au niveau Marocain, il semble qu’il y ait peu de chance pour que le Royaume Chérifien réponde favorablement à la requête du Juge Ramaël, et ce, pour deux raisons essentielles. En premier lieu, Ben Barka, qui a disparu il y a quarante ans, ne représente plus une figure emblématique sur laquelle pourraient se cristalliser les revendications de la gauche et de l’extrême gauche. L’USFP, le parti socialiste marocain, hésite sur la démarche à adopter, surtout depuis les récentes révélations de l’ « Express »sur les liens entre l’opposant au Roi Hassan et les services secrets tchécoslovaques. En second lieu, Rabat semble réticente à livrer des dignitaires de l’ancien régime, qui n’étaient, selon toute vraisemblance, liés au dossier que de manière très marginale.
Tout ceci ne pouvait que donner un coup de chaud au président français, qui prétextera une insolation le soir de son arrivée pour ne pas se rendre à un dîner privé, pourtant offert en son honneur, et se consacrera à l’étude de la situation en s’enfermant avec ses plus proches collaborateurs, et notamment son conseiller diplomatique, Jean-David Levitte.
Car Sarkozy est gêné par cette affaire, qui le met en délicatesse vis-à-vis de son hôte, qui, avec ce soupçon de ruse orientale hérité de son père, le Roi Hassan, comprend très vite tout le parti qu’il peut tirer de cette situation.
Sarkozy lui-même, lors de son discours devant les patronats marocains et français réunis à Casablanca , reconnaîtra que Mohammed VI lui a vanté, durant leurs entretiens privés, le dynamisme des entrepreneurs…espagnols et américains. Cette observation, savamment calculée par le monarque Marocain, aura pour effet de longues remontrances du Président Français à l’encontre des entrepreneurs de son pays, accusés de n’être pas assez « respectueux » du Maroc.
Sur le plan judiciaire, Sarkozy a les mains liés, car il lui est impossible d’intervenir directement dans le dossier Ben Barka sans soulever immédiatement l’ire de ses détracteurs, qui lui reprochent déjà beaucoup l’interventionnisme dirigiste du garde des sceaux, la très protégée Rachida Dati.
Au niveau Marocain, il semble qu’il y ait peu de chance pour que le Royaume Chérifien réponde favorablement à la requête du Juge Ramaël, et ce, pour deux raisons essentielles. En premier lieu, Ben Barka, qui a disparu il y a quarante ans, ne représente plus une figure emblématique sur laquelle pourraient se cristalliser les revendications de la gauche et de l’extrême gauche. L’USFP, le parti socialiste marocain, hésite sur la démarche à adopter, surtout depuis les récentes révélations de l’ « Express »sur les liens entre l’opposant au Roi Hassan et les services secrets tchécoslovaques. En second lieu, Rabat semble réticente à livrer des dignitaires de l’ancien régime, qui n’étaient, selon toute vraisemblance, liés au dossier que de manière très marginale.