Algérie: Les images du retour du Président Abdelmadjid Tebboune peu rassurantes sur son état de santé 

Le président algérien, qui était hospitalisé en Allemagne depuis plus de deux mois pour avoir contracté la Covid-19, a regagné mardi 29 décembre Alger, mais les images de son retour le montrent souffrant, avec un pied  dans une attelle. 

Connu pour son tabagisme, le président algérien avait été transféré en urgence le 28 octobre de l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à Alger vers une structure médicale en Allemagne, spécialisée également dans le traitement des complications du diabète dont le président souffre. 

Attendu depuis plusieurs semaines, le chef de l’Etat devra signer la Loi de Finances 2021, le décret de promulgation  de la nouvelle Constitution, adoptée par référendum le 1er novembre dernier, et présider d’autres activités présidentielles. Pourtant, de nombreux activistes et  hommes politiques réclament la démission du président malade. C’est la seule et unique option réaliste et acceptable pour le peuple algérien, soulignent des leaders de la société civile. 

Depuis la dernière apparition de Saïd Chengriha, le 16 décembre dernier lors de sa « visite de travail et d’inspection » à l’Etablissement d’Habillement et de Couchage de Kherrouba, en 1ère Région Militaire ainsi que le retour à Alger de son ancien mentor, le général à la retraite et ancien ministre de la défense Khaled Nezzar, les algériens se sont lassés d’un pouvoir vide qui anéantit leurs aspirations les plus élémentaires… 

La jeunesse Algérienne ne regarde plus les sornettes colportées par leurs organes de presse et pour s’informer, ils ne trouvent pas mieux que de suivre les programmes des chaînes de télévisions étrangères. 

Les Algériens sont lassés par les  émissions de propagande anti-marocaine et les apparitions quotidiennes d’hommes et de femmes d’horizons divers sur le perron de la représentation des  mercenaires du polisario à Alger. 

Dans son rapport 2020, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) rappelle que  » plusieurs journalistes, bloggeurs, caricaturistes, ont été emprisonnés, poursuivis, interpellés ». 

La LADDH cite  les cas des journalistes Khaled Drareni, Said Boudour, Mustapha Bendjama, Sofiane Merrakchi, Abdelhaï Abdessamai, ainsi que les bloggeurs Walid Kechida et Abdelmonji Khelladi, le caricaturiste Nime. Le rapport attire l’attention sur les quelques 94 personnes actuellement emprisonnées en Algérie pour avoir exprimé leurs opinions dans le cadre des manifestations du Hirak. 

Les Algériens ont retenu la leçon du Hirak et plus personne ne les trompera, ni les détournera de leur objectif premier qui est le changement de système.