La Mauritanie et le Sénégal ont franchi une étape décisive dans l’exploitation de leur gisement de gaz commun avec « l’ouverture du premier puits » de leur gisement marin, un pas important vers « la commercialisation » du gaz, indique un communiqué conjoint publié mercredi.
Les ministères de l’Energie de la Mauritanie et du Sénégal, ainsi que les entreprises publiques Petrosen et la Société mauritanienne des hydrocarbures, ont annoncé avec fierté l’ouverture officielle du premier puits du gisement GTA (Grand Tortue/Ahmeyim).
Cette avancée marque un tournant majeur pour le projet GTA et renforce le partenariat stratégique entre les deux pays, destinés à jouer un rôle clé dans l’industrie énergétique régionale, précise le communiqué, daté de Dakar et Nouakchott.
Développé par BP (Royaume-Uni), Kosmos Energy (États-Unis), la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen, le projet GTA est situé à la frontière maritime entre les deux pays. Il est prévu qu’il produise environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Bien que la production, initialement prévue pour fin 2024, ait été reportée à 2025, la mise en production reste imminente.
En parallèle, le Sénégal est devenu, depuis juin, un nouveau producteur d’hydrocarbures avec l’extraction de pétrole du champ de Sangomar, situé à 100 km au sud de Dakar, en eaux profondes. Ce projet, développé par la compagnie australienne Woodside, a nécessité un investissement de près de 5 milliards de dollars et devrait produire 100 000 barils de pétrole par jour.