Le Soudan et l’Egypte ont signé mardi à Khartoum un accord de coopération militaire. « L’accord vise à assurer la sécurité nationale des deux pays, et à les doter de forces armées expérimentées », a déclaré dans un communiqué le chef d’état-major de l’armée soudanaise, Mohamed Osman al-Hussein.
Par ailleurs, les deux pays ont proposé mardi la formation d’une médiation quadripartite dirigée par la République démocratique du Congo pour relancer les négociations sur le Grand barrage de la Renaissance controversé construit par l’Ethiopie sur le Nil, lors d’une rencontre au Caire du ministre égyptien Sameh Shoukry et son homologue soudanaise Mariam al-Mahdi.
Les deux parties ont proposé « la formation d’un quartet international dirigé par la République démocratique du Congo », président en exercice de l’Union africaine (UA), « pour arbitrer les pourparlers » sur le barrage.
Le quartet comprendrait, outre l’Union africaine, « les Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis », selon un communiqué.
En juillet 2020, Addis Abeba avait annoncé avoir atteint son objectif de remplissage du barrage pour la première année et a récemment affirmé qu’il continuerait sur sa lancée, qu’il y ait ou non un accord sur ce sujet de litige avec l’Egypte et le Soudan.
Une telle perspective représente une « menace directe pour la sécurité hydrique » des deux pays en aval, précisent les chefs de la diplomatie, selon le communiqué.
Au cours des pourparlers bilatéraux, les deux parties ont également discuté les opportunités de développer la coopération dans le domaine de l’investissement dans le domaine des transports, à travers le projet de liaison des chemin de fer entre les deux pays, le projet d’interconnexion électrique, qui est actuellement l’augmentation de sa capacité de 80 mégawatts à 300 mégawatts et d’autres moyens de coopération dans les domaines du transport aérien, terrestre, fluvial et maritime.
La ministre a également abordé les récents mouvements par les Forces Armées Soudanaises pour maintenir la souveraineté de l’État sur ses frontières orientales avec l’Éthiopie, qui viennent dans le cadre du respect par le Soudan des accords internationaux établissant les frontières et ses efforts pour affirmer la souveraineté de l’État de manière pacifique et sans recourir à la violence.