Des jihadistes du groupe Iswap (Islamic State West Africa Province, Etat islamique en Afrique de l’Ouest), une faction de Boko Haram, liée à l’État islamique, ont attaqué la ville de Dikwa et des postes humanitaires, dans le nord-est du Nigéria, ont déclaré des responsables de la sécurité.
Les assaillants sont arrivés dans une dizaine de camions et sur plusieurs motos. Un poste de police et un centre de santé ainsi que des bureaux humanitaires ont été incendiés.
L’assaut des terroristes d’Iswap qui a commencé tard lundi soir, est survenu environ 48 heures après que le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum, a rendu visite à la communauté avec d’autres responsables, pour distribuer des aides et de la nourriture aux familles déplacées.
Le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU au Nigéria, Edward Kallon, a confirmé l’attaque contre des installations humanitaires à Dikwa, affirmant que plusieurs installations d’aide étaient directement visées, dans un communiqué publié par le bureau de l’UNOCHA au Nigéria.
L’attaque affectera le soutien apporté à près de 100000 personnes qui ont désespérément besoin d’aide humanitaire et de protection, d’autant plus que la pandémie COVID-19 risque de se propager dans l’État de Borno, a-t-il déclaré.
L’ONU s’est alarmée mardi de la montée des violences dans le nord-ouest du Nigeria, où opèrent des groupes armés, qui poussent la population à fuir dans la région frontalière de Maradi au Niger, où l’insécurité s’accroît aussi.
Dans un autre communiqué, l’armée avait riposté et chassé les djihadistes de Dikwa. Mais aucun bilan n’a été communiqué sur les pertes humaines et matérielles.
Le Nigéria lutte contre l’insurrection de plus de 10 ans de Boko Haram qui a tué des dizaines de milliers de personnes et déplacé des millions de personnes.