La liberté économique de l’Algérie est réprimée, selon l’édition 2020 de l’«index of economic freedom» publié par The Heritage Foundation, basé aux Etats Unis D’Amérique, à Washington.
Pour mettre le pays sur la voie d’une plus grande liberté économique, le gouvernement doit renforcer le système judiciaire et d’autres institutions de l’état de droit.
Le Front de libération nationale domine toujours la politique en Algérie depuis l’indépendance du pays.
Le président Abdelaziz Bouteflika a été contraint de démissionner en avril 2019 après 20 ans au pouvoir. Abdelmadjid Tebboune a été élu président le 12 décembre 2019. La stabilité politique a été érodée par la désillusion populaire généralisée à l’égard du système politique, la faiblesse de l’économie algérienne avec la chute du prix du gaz et du pétrole, mais surtout l’ingérence dans les affaires étatiques et judicaires du chef des armées le général Saïd Changriha qui se considère garant du Palais El Mouradia.
Le pétrole et le gaz représentent près de 95 pour cent des recettes d’exportation et plus de 30 pour cent du PIB. Le gouvernement, confronté à un déficit budgétaire important causé par la baisse des prix du pétrole, a fortement réduit les subventions aux carburants en 2020.
La junte contrôle la plupart des biens immobiliers en Algérie, et rend l’achat de biens immobiliers privés difficile et surtout compliqué.
Bien que les droits de propriété garantis soient généralement reconnus et exécutoires, les procédures judiciaires peuvent être longues et les résultats peuvent être imprévisibles. Le pouvoir judiciaire est généralement faible, lent et soumis à des pressions politiques. Le copinage et la corruption affligent les entreprises et les secteurs publics.
Le taux d’imposition le plus élevé sur le revenu des particuliers est de 35% et le taux d’imposition le plus élevé sur les sociétés est de 26%. La charge fiscale globale équivaut à 37,2% du revenu intérieur total. Les dépenses publiques ont représenté 38,5% de la production totale (PIB) au cours des trois dernières années, et les déficits budgétaires ont représenté en moyenne 5,4% du PIB. La dette publique équivaut à 46,3% du PIB.
L’Algérie a deux accords commerciaux préférentiels en vigueur. Le taux tarifaire moyen pondéré en fonction des échanges est de 13,8 pour cent et des couches de barrières non tarifaires sont en place. Les investisseurs étrangers sont généralement limités au statut de minorité, et les restrictions à la propriété étrangère limitent encore le dynamisme des investissements dont ils ont tant besoin. Les marchés des capitaux sont sous-développés et le secteur financier reste dominé par les banques publiques. En 2020, la banque centrale a abaissé le ratio des réserves obligatoires.