Afrique : Somalie et Ethiopie cherchent à apaiser les tensions après des affrontements à la frontière

Le ministre somalien des Affaires étrangères, Ali Mohamed Omar, s’est rendu à Addis Abeba mardi pour rencontrer son homologue éthiopien, Mesganu Arega, au lendemain des heurts meurtriers survenus dans la localité frontalière de Doolow. Cette rencontre visait à maintenir la fragile détente entre les deux pays. 

Le ministre somalien a exprimé une forte réprobation envers l’attitude des forces éthiopiennes à Doolow, selon un communiqué officiel alors que le ministre éthiopien des Affaires étrangères a rejeté toute responsabilité, accusant plutôt « des éléments extérieurs cherchant à déstabiliser la Corne de l’Afrique », sans toutefois désigner de coupables précis.

Cet incident, survenu lundi, a eu lieu seulement quelques jours après la signature d’un accord bilatéral entre la Somalie et l’Ethiopie sous l’égide de la Turquie. 

Malgré cet affrontement, les deux pays semblaient vouloir préserver leur rapprochement, en réaffirmant leur engagement à renforcer leurs relations. L’Ethiopie a ainsi souligné, dans son communiqué, son « appréciation et son engagement continu pour la relance et le renforcement des liens fraternels » avec la Somalie, conformément à l’esprit de la Déclaration d’Ankara.

De son côté, le ministre somalien des Affaires étrangères a exprimé son souhait de « consolider les efforts pour une mise en œuvre complète de la Déclaration d’Ankara », visant à apaiser les tensions entre les deux nations.

Dans un autre développement, le ministre égyptien des Affaires étrangères a annoncé lundi la participation de l’Égypte à une nouvelle mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie, qui devrait débuter en janvier. 

Badr Abdelatty a expliqué que l’Egypte avait décidé de rejoindre cette mission suite à une demande du gouvernement somalien et à l’approbation du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Cette mission remplacera la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), qui doit se retirer le 31 décembre, pour donner place à la Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), destinée à lutter contre les insurgés islamistes d’Al-Shabab.