Le Conseil militaire de transition (CMT), mis en place au Tchad après le décès du président Idriss Déby Itno, a demandé au Niger à « coopérer » pour faciliter la capture des rebelles accusés d’avoir tué le chef de l’État après avoir lancé, il y a deux semaines, une offensive contre le gouvernement.
« Le Niger est appelé à coopérer en vue de faciliter la capture (…) de ces criminels de guerre », dont leur chef Mahamat Mahadi Ali, « responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats tchadiens », a souligné le CMT dans un communiqué, lu dimanche soir à la télévision nationale par son porte-parole, Azem Bermandoa Agouna. Le Conseil a également refusé de négocier avec les rebelles, estimant que « l’heure n’est ni à la médiation, ni à la négociation avec des hors-la-loi ».
« Les forces de défense et de sécurité (…) appuyées par l’armée de l’air, ont localisé l’ennemi éparpillé en petits groupes, en train de se regrouper en territoire nigérien » avec à leur tête leur chef Mahamat Mahadi Ali « recherché pour crimes de guerre par le procureur général de Tripoli et dont les avoirs sont gelés pour financement du terrorisme », a affirmé Azem Bermandoa Agouna.
Le chef des rebelles tchadiens qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le gouvernement avait assuré samedi que ses hommes étaient « disponibles à observer un cessez-le-feu ».
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacké a été nommé chef du gouvernement de transition, selon un décret publié lundi par le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Déby.
Le poste de Premier ministre avait été supprimé en 2018 avant d’être restauré par la charte de transition. Leader du Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT-Le Réveil), M. Pahimi Padacké est arrivé deuxième à la présidentielle du 11 avril, remportée par le défunt président Idriss Déby Itno.