La Cour constitutionnelle du Mali a proclamé, vendredi soir, le Colonel Assimi Goïta président de transition du Mali suite à la démission de l’ancien président de transition Bah N’Daw. Un conseiller spécial du vice-président avait lu, mardi, à la télévision nationale un communiqué indiquant que le président de la transition et le Premier ministre ont été mis hors « de leurs prérogatives » par le colonel Assimi Goïta.
La Cour constitutionnelle a été saisie mercredi de la lettre de démission du président Bah N’Daw, qui, selon elle, a entraîné « la paralysie et le dysfonctionnement » des organes de transition.
La Cour a ainsi conféré au vice-président « les attributs et prérogatives de président de transition pour conduire le processus à son terme ».
« Le vice-président de transition porte le titre de président de transition, chef de l’Etat », a précisé la Cour constitutionnelle dans un arrêt justifié selon la Cour par les articles 7 et 8 de la Charte de la transition qui stipulent que « le président de transition est secondé par un vice-président » désigné dans « les mêmes conditions que lui » et que les deux peuvent être des personnalités civiles ou militaires.
Le Colonel Assimi Goïta a informé la classe politique malienne vendredi de son souhait de désigner un Premier ministre dans les rangs du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) dont les manifestations ont fragilisé le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août dernier.
Les leaders de ce mouvement ont porté leur choix sur le président du Comité stratégique, Dr Choguel Kokalla Maïga, pour présider la Primature.