Dans une entrevue accordée mardi à la chaîne qatarie « Al Jazeera », Abdelmadjid Tebboune a déclaré, concernant la question palestinienne, que « la position de l’Algérie est constante, imprescriptible et immuable », en rappelant l’accord conclu dans le cadre de la Ligue arabe sur la base du principe de « la terre contre la paix » qui prévoit l’établissement de l’Etat de Palestine comme préalable à la paix.
« Il n’y a hélas aujourd’hui ni paix ni terre, d’où les interrogations sur l’utilité de la normalisation », a souligné Tebboune.
Pour la crise libyenne, il a rappelé que l’Algérie a refusé que Tripoli « tombe aux mains des mercenaires », ajoutant qu' »elle était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre pour empêcher sa chute » et de stopper l’avancée des forces du maréchal Khalifa Haftar, lors de leur offensive lancée sur la capitale Tripoli en 2019-2020.
La nouvelle réforme constitutionnelle voulue par les dirigeants algériens ouvre en effet la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger.
S’agissant des relations avec la France, Tebboune a évoqué l’existence de trois lobbies, expliquant que « le premier est celui des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancœur à leur descendance, le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française et le troisième, comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France ».
Pour ce qui est de l’Editorial du journal « Le Monde » sur l’Algérie, il a déclaré que l’Algérie dont parle le journal « n’est pas l’Algérie que nous connaissons ».