La FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, apporte de bonnes nouvelles avec une prévision d’augmentation de 3.2% de la production céréalière mondiale pour l’année en cours.
Mais cette augmentation record ne devrait pas suffire à sortir plusieurs régions du monde, dont le Sahel, des graves problèmes d’insécurité alimentaire auxquels ils sont confrontés.
Parmi les régions les plus concernées, selon le directeur général de la FAO José Graziano, se retrouvent le Sahel et le Moyen-Orient. Dans cette dernière région, c’est le Yémen et la Syrie notamment qui sont les plus menacés à cause de leurs conflits internes. Au Yémen, la FAO estime à 5 millions le nombre de personnes qui sont sous la menace d’une grave insécurité alimentaire et qui ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. En Syrie, ce nombre est de un million. Dans le cas du Sahel, la sécheresse et le climat rigoureux sont les principaux facteurs des faibles récoltes, ce qui contribue à porter les prix des denrées alimentaires sur le marché local à des niveaux alarmants. En Afrique de l’Ouest, le Mali est le pays où la situation est la plus préoccupante. La crise alimentaire, aggravée par la prise de contrôle des deux tiers nord du pays par des groupes armés islamistes et touaregs, a provoqué le déplacement de nombreuses populations vers les pays voisins. Conjuguée aux essaims de criquets pèlerins qui s’abattent sur la région, la menace devient plus aigue pour les productions agricoles sahéliennes durant l’année en cours, particulièrement au Niger, au Mali et au Tchad.
Dans les autres régions du monde, la FAO cite l’Afghanistan, la Corée du nord, Haïti et l’Irak comme des pays potentiellement sous la menace d’une insécurité alimentaire.