Le rapprochement entre la junte au pouvoir en Algérie et le régime iranien se fait de plus en plus insistant, avec l’appel à des mercenaires du Hezbollah et des miliciens iraniens, dont une centaine se trouve actuellement dans des bases avancées de l’armée algérienne. Ces bases situées à quelques kilomètres du mur de la défense marocaine, dans la wilaya algérienne de Tindouf, abritent également les mercenaires du polisario.
Bien qu’elle soit connue depuis des années, l’alliance entre le régime algérien et l’Iran se renforce davantage dans une tentative de l’Algérie d’imposer son hégémonie dans la région, alors que le régime des mollahs, lui, continue sa stratégie consistant à étendre son influence en Afrique et à se rapprocher dangereusement des frontières de l’Europe.
La fermeture par la junte algérienne de son espace aérien aux avions de certains pays a été précisément motivée par le besoin d’acheminer, de part et d’autre, le personnel et le matériel militaire, dont des armements de dernière ‘’génération’’.
La coopération militaire entre les deux régimes date de nombreuses années déjà, mais à présent elle est plus présente sur le terrain, ce qui représente une menace sérieuse aux portes de l’Europe et aux pays africains.
Cette démarche de la junte algérienne de se lancer corps et âme dans les bras du régime iranien découle d’un sentiment de désespoir, nourri par l’isolement de l’Algérie sur la scène internationale. Pourtant, dans cette alliance à marche forcée, c’est l’Iran qui sera le grand gagnant.
En effet, la présence de l’Iran à travers son soutien et son assistance au groupe séparatiste du polisario est aujourd’hui une réalité, et le régime des Mollah gagne de surcroît des points en essayant de sortir de son isolement et d’établir de nouvelles zones d’influence en Afrique.
L’action iranienne exercée en Afrique à un impact direct sur l’influence et les activités des différents groupes jihadistes ou criminels, affiliés ou non à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, s’activant au Sahel ou dans d’autres zones. Plusieurs iraniens ou leurs agents ont été arrêtés en Afrique pour des attentats terroristes contre des cibles occidentales ou israéliennes.
Certains pays africains, parmi les plus pauvres du monde, en situation de dégradation, n’arrivent pas à faire face à ces fléaux, malgré l’appui de forces étrangères.
Ces derniers mois, les relations algéro-iraniennes ont connu un réchauffement sans précédent, et ce à un moment où les régimes des deux pays, face à des situations socio-économiques catastrophiques, sont de plus en plus isolés, tant dans leur région respective que sur le plan international.
Le pouvoir algérien est l’un des rares parmi les pays arabes qui entretient des relations amicales et coopère avec l’Iran, en dépit du fait que l’Algérie soit majoritairement sunnite tandis que l’Iran est majoritairement chiite.
Ainsi, l’agence de presse officielle iranienne (IRNA) a rapporté le 11 novembre 2021, que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, ont eu un nouvel entretien téléphonique.
Après leur rencontre à New York, en septembre dernier, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les deux chefs de diplomatie ont surtout affiché, selon IRNA, leur opposition totale à la percée diplomatique que vient de réaliser l’Etat d’Israël en Afrique. Hossein Amir Abdollahian aurait ainsi qualifié de «position louable», le «vote du gouvernement algérien contre l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine».
Ramtane Lamamra, à son tour, a exprimé son soutien à l’Iran dans le bras de fer qui l’oppose à certains pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et souhaité le «succès des pourparlers sur la relance de l’accord nucléaire iranien».
Ces pouvoirs absolus, qui mènent une surenchère pour leurs propres ego, au détriment des populations, n’hésitent pas à écarter ou supprimer toutes personnes considérées comme obstacles à leur survie.