Un rapport du Centre international pour les études sur le terrorisme a été présenté à l’occasion d’une conférence placée sous le thème « Coopération internationale pour la lutte antiterroriste » au National Press Club de Washington D.C. Il a attiré l’attention des participants sur les dangers que représentent les camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, pour la sécurité et le développement du Sahel.
Des milliers de sahraouis sont retenus dans ces camps par le Front Polisario. Fragilisés par les conditions de détention, ils constituent une cible de choix pour les recruteurs des mouvements terroristes, en tête desquels vient AQMI comme le révèle le rapport intitulé « Terrorisme en Afrique du nord, de l’ouest et centrale : du 11 septembre au Printemps arabe ». Yonah Alexander, l’auteur du rapport, va même plus loin en affirmant, sur base de documents et de plusieurs arrestations, que des liens existent entre AQMI et des cartels sud-américains de trafic de drogue et que des membres du Polisario seraient partie prenante de ce business. Le conflit entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc revêt donc des aspects de paravent à la déstabilisation du Sahel. D’où la nécessité, selon plusieurs groupes de réflexion de le résoudre pour espérer, par extension, voir cette région, parmi les plus pauvres du monde, amorcer son développement.
Et dans cette voie, la vision du Maroc semble bien partie pour remporter l’adhésion internationale. La proposition du Royaume chérifien d’accorder une autonomie au Sahara Occidentale a le mérite d’être claire et la reprise annoncée de la médiation de l’ONU sur cette base est de bonne augure pour la suite des travaux. Elle est également soutenue par une majorité bi-partisane du Congrès américain et, à demi-mot, par la secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton qui l’a qualifiée de « sérieuse, crédible et réaliste ».