La France : Mali est confronté aux terroristes après le départ de Barkhane

Un avion de combat des Forces armées maliennes (FAMa) s’est écrasé, mardi matin, dans la zone aéroportuaire de Gao, dans le nord du pays, en citant un communiqué de l’état-major des Armées.

La publication précise que l’appareil de type Soukhoï SU-25, immatriculé TZ-20C «revenait d’une mission effectuée en appui aux populations civiles».

Le pilote russe a été tué dans le nord du Mali quand son avion, récemment livré à l’armée malienne, s’est écrasé près de Gao, a indiqué un responsable militaire sous couvert d’anonymat.

« Un personnel naviguant au sol » a aussi été tué dans l’accident et dix autres personnes ont été blessées, deux civils et huit militaires, dont deux grièvement, a également affirmé l’état-major dans un communiqué diffusé mardi soir, sans évoquer la nationalité des victimes.

« Une commission d’enquête a été dépêchée pour mener des investigations afin de déterminer les circonstances et les causes de l’accident. A ce stade, les circonstances tendent à écarter toute action hostile sur l’appareil », poursuit le communiqué.

L’état-major a parlé d’un Soukhoï Su-25, alors que le responsable militaire avait préalablement identifié l’avion comme un Albatros L-39.

Le responsable avait indiqué que l’avion figurait parmi les « nouvelles acquisitions » de l’armée malienne.

Des Soukhoï S-25, avion d’attaque au sol et de soutien rapproché de conception soviétique, et des Albatros L-39, appareil de conception tchèque initialement destiné à l’entraînement mais souvent employé comme avion de chasse, figuraient parmi des équipements livrés en août par la Russie à l’armée malienne.

La Russie avait déjà livré en mars plusieurs hélicoptères de combat et des armes au Mali.

Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 dans ce pays en pleine tourmente sécuritaire ont décidé de se séparer du vieil allié français, engagé militairement contre les jihadistes depuis 2013, et de relancer ardemment la coopération avec la Russie.

Le Mali a accueilli en grand nombre ce que la junte présente comme des instructeurs russes, à la présence très discrète.

Le matériel militaire russe, après le départ forcé de barkhane anti terroriste, a été acheminé au Mali via la junte militaire algérienne du général Chengriha, qui avait interdit l’espace aérien à la France. La société Wagner, au Mali et autres pays africains, est à la charge du pouvoir en Algérie.

La France et ses partenaires dénoncent pour leur part le recours de la junte aux services de la société privée de sécurité russe controversée Wagner.