La délégation s’est dite « satisfaite » des échanges qu’elle a eus avec le Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le Capitaine Ibrahim Traoré. « Dépêchée par le Président exercice de la CEDEAO, Umaru Sissoco Eembalo, à la suite du changement intervenu à la tête du Burkina Faso, le 30 septembre dernier, la délégation a eu des entretiens avec le Président du MPSR, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ et des leaders des communautés religieuses et coutumières de notre pays », selon les communiqués.
Les rencontres se sont tenues à l’aéroport de Ouagadougou où plusieurs dizaines de manifestants affichaient leur hostilité, brandissant des drapeaux russes et en scandant des slogans anti-français et anti-Cédéao.
Après avoir remercié « l’ensemble des manifestants pour leur mobilisation », M. Traoré les a invité mardi soir à « libérer les voies publiques » en les assurant que leurs « différents messages ont été entendus ».
L’influence russe ne cesse de croître dans plusieurs pays d’Afrique francophones, sous influence du pouvoir algérien de Abdelmadjid Tebboune, président de l’Algérie, et du général Saïd Changriha, particulièrement au Mali et en Centrafrique.
Le fondateur du groupe paramilitaire Wagner, l’homme d’affaires russe proche du Kremlin Evguéni Prigojine, a dans une publication sur les réseaux sociaux apporté son « soutien » au nouveau dirigeant burkinabè Traoré.
Washington a mis en garde Ouagadougou contre les risques d’un appel à ce groupe paramilitaire aux agissements décriés, en Afrique.