La force militaire Barkhane avec l’armée nigérienne ont mené une quinzaine « d’opérations conjointes » de juillet à octobre dans l’ouest du Niger, à la frontière du Mali, soumise depuis des années à une forte pression des groupes jihadistes, a annoncé samedi l’armée nigérienne.
« Quinze opérations ont été conjointement planifiées et conduites dans la zone de l’opération Almahaou (force antijihadiste nigérienne, qui signifie +Tourbillon+ en langue djerma) dans la période de juillet à octobre 2022 », selon un communiqué des Forces armées nigériennes (FAN), sur leur page officielle sur Facebook.
Le point des opérations a été dressé « cette semaine » au cours d’une rencontre présidée par le chef d’état-major des armées du Niger, le général Salifou Modi, en présence « des partenaires français de l’opération Barkhane », souligne le texte.
Les opérations ont permis de « détruire plusieurs plots logistiques » et « des moyens roulants » appartenant à des jihadistes présumés. « Des armes et des munitions », des « moyens de communication » ont été également « saisis » et « une trentaine de suspects interpellés », ajoute-t-il.
« Ces actions (…) ont contribué à l’instauration d’un climat de sérénité ayant favorisé la reprise des activités agro-pastorales » et ont en outre permis d’effectuer des distributions de vivres et des consultations médicales gratuites dans la zone concernée, selon l’état-major.
Le général Modi a salué le « bilan positif des opérations » ainsi que « la bonne collaboration » avec Barkhane.
Almahaou opère principalement dans la région de Tillabéri, dans la zone « des trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre des attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).
Niamey s’inquiète du vide sécuritaire laissé par le départ français du Mali, estimant que ce retrait « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire » le long des 800 km de frontière avec son voisin.
La force Barkhane a été chassée du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui est soupçonnée de travailler avec le groupe paramilitaire russe Wagner.