Sénégal : Les approches de réduction des risques de produits chimiques

Le Centre régional des conventions de Bâle et de Stockholm pour les pays d’Afrique francophone basé à Dakar (BCRC-SCRC-FA) en collaboration avec l’UN Environnement a organisé, récemment, un webinaire sur les approches de réduction des risques liés aux produits chimiques per-fluorés/Polluants Organiques Persistants (POP) afin de s’appesantir sur leurs substitutions et solutions de rechange.

A l’entame de la conférence, rapporte l’Agence ivoirienne de presse, la directrice du BCRC-SCRC-FA, Mme Diop Rokhaya Ndiaye, a expliqué que les produits chimiques contribuent à l’amélioration du niveau de vie, mais lorsqu’ils sont mal gérés/utilisés, ils créent des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement, ce qui impacte négativement le programme de développement de la plupart des pays en développement.

«Une mauvaise gestion des produits chimiques peut compromettre l’utilisation à long terme des ressources terrestres et aquatiques et contaminer les eaux souterraines et les ressources aquatiques», a-t-elle affirmé.

Pour le point focal BCRC au Gabon, Serge Molly Allo’o Allo’o, les POPs et ses dérivés que sont les SPFO, PFNA, PFHXS sont des produits issus des activités humaines, c’est-à-dire fabriqués par l’homme.  Ces produits résistent aux hautes températures et s’éliminent difficilement. Ils se retrouvent souvent dans l’usage quotidien.

« Ils affectent le fonctionnement hormonal. Nous le constatons avec l’émergence des cancers, l’infertilité, les maladies respiratoires, l’hypertension, le diabète de type 2, les malformations congénitales, l’obésité… Les pays africains doivent règlementer cela, et d’une même voix », a-t-il souhaité.

Les POPs contaminent les eaux en surface (potable), souterraines, et finissent dans la chaine alimentaire, car ils sont beaucoup utilisés comme pesticides dans l’agriculture. 

« Il faudra faire des programmes et éduquer les agriculteurs. Mais pour canaliser cela, les pays africains doivent faire  des études épidémiologiques et des recherches locales sur la qualité et l’usage croissant de ces produits, afin de freiner le changement climatique et prévenir la pollution», a soutenu le point focal de ces conventions en Angola, Santos Virgilio.