La capture de l’Etat par le gouvernement du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, est à blâmer pour les délestages électriques qui plongent actuellement le pays dans le noir, a indiqué le Secrétaire général du parti, Fikile Mbalula.
«Le parti au pouvoir avait toujours eu un plan de sécurité énergétique, mais il avait été interrompu par des années de corruption politique systémique», a déclaré Mbalula à la presse lors de la présentation des résultats de la réunion du Comité exécutif national de l’ANC.
Il a expliqué que les problèmes ont commencé quand il y a eu la capture de l’État. «Des plans existent, mais la capture de l’État sous notre gouvernement nous a amenés là où nous en sommes», a-t-il déploré.
Selon Mbalula, le pays a besoin d’un mécanisme holistique pour redéfinir les priorités des fonds non dépensés et faire face à la crise du délestage, arguant que des milliards de rands alloués aux départements et aux municipalités ne sont pas dépensés et devraient être transférés à la compagnie publique Eskom qui est embourbée dans la dette.
Par ailleurs, l’annonce par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, de l’état de catastrophe nationale pour résoudre l’épineux problème des délestages électriques récurrents a suscité des réactions mitigées de la classe politique et du patronat.
Alors que certains y ont vu une décision nécessaire pour faire face à la crise de l’électricité dont pâtit le pays depuis plus d’une décennie déjà, d’autres, par contre, estiment que tout comme l’état de catastrophe instauré pour faire face à la pandémie de Covid-19, celui de l’électricité ne résoudra pas le problème, mais contribuera plutôt à « vider et à piller les caisses de l’Etat ».
Au moment où les ministres du gouvernement se sont rassemblés autour du chef de l’Etat, les partis d’opposition ont rejeté les solutions proposées à la crise paralysante de l’électricité, arguant que la compagnie publique d’électricité « Eskom » est défaillante et ne fait que brader les ressources de l’Etat.