La vice-présidente américaine Kamala Harris a rencontré, lundi à Accra, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, et annoncé une nouvelle enveloppe d’aide bilatérale.
Son périple au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, prévu jusqu’au 2 avril, intervient quelques mois après un sommet Etats-Unis-Afrique tenu en décembre à Washington, au cours duquel le président Joe Biden a plaidé pour la création d’un vaste partenariat avec l’Afrique, un continent où les Etats-Unis cherchent à affirmer leur présence face à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.
Les États-Unis ont accordé au Ghana une aide bilatérale de 139 millions de dollars pour l’année prochaine, pour financer des initiatives économiques, commerciales et culturelles, ainsi que dans le secteur de la santé, notamment dans la lutte contre le paludisme, ont annoncé lundi les services de Mme Harris.
Washington « déploiera un conseiller résident à temps plein à Accra en 2023, afin d’aider le ministère des Finances à élaborer et à mettre en œuvre des réformes à moyen et à long terme », précisent-ils dans un communiqué.
Un accent sera également mis sur les efforts d’Accra à restructurer sa dette publique, qui s’élevait à 29,2 milliards $ en 2022.
Après la demande de la restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20, le pays ouest-africain a clôturé le programme d’échange de la dette intérieure avec un taux de participation de plus de 80%.
Mme Harris et M. Akufo-Addo ont déclaré que cette visite renforcerait les liens entre les deux pays, réfutant tous deux que cette tournée américaine dans trois pays (Ghana, Tanzanie et Zambie) soit motivée uniquement par une lutte d’influence, contre les investissements chinois notamment.
Le bureau de Mme Harris a aussi déclaré que le gouvernement Biden investira également 100 millions de dollars pour aider le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo à lutter contre la menace terroriste.
Mme Harris doit quitter le Ghana mercredi pour se rendre à Dar es Salaam, en Tanzanie.
Interrogée sur un projet de loi, actuellement devant le Parlement ghanéen, qui selon ses opposants doit gravement restreindre les droits des personnes LGBTQ+, Mme Harris a assuré avoir évoqué le sujet avec M. Akufo-Addo et que les Etats-Unis en faisaient une question de droits humains.
Par ailleurs, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, récemment à Abidjan, un don de 28,49 millions de dollars américains au Ghana pour construire des infrastructures d’énergies renouvelables, ce qui va augmenter de 10 % l’utilisation de ces énergies d’ici 2030.