Au moins une quarantaine de civils ont été tués lors de l’attaque de deux villages du nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, par des « groupes armés terroristes », dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué samedi le gouverneur de la région du Sahel.
« Le bilan provisoire de cette attaque ignoble et barbare » qui a visé les villages de Kourakou et Tondobi, « fait état de 44 civils tués et des blessés », a précisé le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, notant que 31 ont été tués à Kourakou et 13 à Tondobi.
Le gouverneur a souligné que « des actions de stabilisation de la localité sont en cours après (une) offensive menée par les forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes qui ont perpétré ladite attaque ».
Cette double attaque est survenue dans des localités situées à cinq kilomètres de Seytenga, commune frontalière du Niger, endeuillée en juin 2022 par une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui avait fait 86 morts.
Selon des habitants, ces attaques seraient des représailles au lynchage quelques jours plus tôt de deux jihadistes qui avaient tenté de voler du bétail.
Le lieutenant-colonel Sorgho a par ailleurs invité samedi les populations locales « à faire corps avec les FDS et s’enrôler comme volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils) afin de participer à la défense de leurs localités respectives ».
Le Burkina Faso connaît depuis 2015 une recrudescence de violences jihadistes et un déplacement massif de populations, soit près de deux millions de personnes confrontées à des problèmes humanitaires.