Le gouvernement malien a annoncé officiellement la tenue le 18 juin prochain du référendum sur une nouvelle Constitution, initialement prévu le 19 mars mais repoussé.
« Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.
Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, notant que « les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante, je cite: +Approuvez-vous le projet de Constitution ?+, fin de citation » de Maïga.
La version présentée comme finale de la Constitution, remise le 27 février dernier au chef de la transition, le colonel Assimi Goïta, affirme l' »attachement à la forme républicaine et à la laïcité de l’Etat ».
Elle renforce les pouvoirs du président, lui permet d’ordonner la mobilisation générale dans ce pays et relègue le français au rang de « langue de travail », selon le texte final.
Selon la nouvelle Constitution, « le gouvernement est responsable devant le président », et non plus devant l’Assemblée nationale. L’initiative des lois appartiendrait au président et aux parlementaires, et non plus au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
Le président serait élu pour cinq ans et ne pourrait effectuer plus de deux mandats, selon le projet de Constitution.