Des milliers de personnes se sont rassemblées à Niamey pour soutenir les putschistes qui ont renversé au Niger le président Mohamed Bazoum, séquestré depuis huit jours.
Le rassemblement, organisé par le M62, une coalition d’organisations de la société civile « souverainistes », a eu lieu le jour de la fête de l’indépendance du Niger, marquant les 63 ans depuis que le pays a obtenu son indépendance de la France, son ancienne puissance coloniale. Les manifestants ont exprimé leur hostilité envers la France et ont exprimé leur soutien à la Russie et à Vladimir Poutine.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, les relations entre le Niger et la France se sont détériorées, suite à des incidents lors d’une manifestation précédente devant l’ambassade de France. Plus de 500 Français ont été évacués du pays par avion.
La situation a également attiré l’attention des États-Unis, qui sont l’un des principaux partenaires du Niger. Le président américain Joe Biden a appelé à la libération immédiate du président Bazoum et à la préservation de la démocratie au Niger.
La situation reste tendue avec les partenaires occidentaux et africains traditionnels du Niger. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) envisage une éventuelle opération militaire, bien qu’elle ait déclaré que cela était la dernière option. Des négociations sont en cours entre la Cédéao et les putschistes.
La Banque mondiale a suspendu ses versements d’aides au Niger en raison de la situation politique.
Le nouveau pouvoir à Niamey a rejeté les sanctions et a envoyé un émissaire au Mali et au Burkina Faso pour discuter de la situation avec les dirigeants militaires de ces pays.
La Russie a appelé au dialogue pour éviter une escalade de la situation, rejetant l’idée d’une intervention armée contre un État souverain.
Pour l’instant, l’évacuation des soldats français et américains engagés dans la lutte anti-jihadiste n’est pas prévue. Washington préfère privilégier la voie diplomatique pour le retour du président Bazoum à ses fonctions.