A la demande de Paris, le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit ce lundi pour examiner l’intervention militaire en cours au Mali.
Engagée depuis vendredi dernier aux côtés de l’armée malienne pour stopper l’offensive, vers le Sud, des groupes islamistes et séparatistes touaregs, la France entend informer le Conseil de sécurité de la situation sur le terrain. En même temps, la réunion permettra aux membres de l’organe décisionnel de l’ONU d’échanger sur la situation sécuritaire et les décisions à prendre. Paris avait déjà adressé un courrier à l’attention du Conseil de sécurité à propos de son intervention à la demande de Bamako. Dans cette lettre, la diplomatie française précisait qu’elle informerait continuellement le conseil. Entre temps, les troupes françaises continuaient depuis dimanche le bombardement des positions islamistes à Gao et Kidal, deux villes du nord du Mali tombées entre les mains des jihadistes depuis mars 2012. Des camps d’entraînement et des dépôts logistiques ont été détruits par 4 Rafale, d’après le ministère français de la Défense. D’autres appareils de combat français ont atteint Aghabo (50 km de Kidal), une des principales bases d’Ansar Dine. Les positions des jihadistes dans d’autres localités à l’instar de Douentza et de Léré ont également été visées. Censée au départ arrêter la progression des islamistes vers le Sud, l’intervention française est allée au-delà en s’attaquant aux territoires sous contrôle rebelle. Le déroulement des opérations semble indiquer que la France balise le chemin pour les bataillons des différentes armées africaines, lesquels sont en train de se regrouper au Mali sous le commandement du général nigérian Shehu Abdulkadir. D’ailleurs, le Nigeria compte y envoyer 600 militaires. Un peu plus que le Burkina-Faso, le Niger, le Sénégal et le Togo, dont les soldats seront, pour chacun des Etats, au nombre de 500. Quant au Bénin, il fournira 300 hommes.