La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a confirmé ses sanctions contre le Niger lors de sa soixante-quatrième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement, tenue le 10 décembre 2023 à Abuja, au Nigeria.
La CEDEAO a également appelé à la « libération immédiate et sans condition » du président nigérien renversé par un coup d’État en juillet dernier, Mohamed Bazoum, et a annoncé la création d’un Comité des chefs d’État chargé d’engager le dialogue avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir au Niger. L’objectif est de convenir d’une feuille de route pour une transition de courte durée.
Le communiqué précise que, selon les résultats des discussions de ce comité, composé de représentants de la CEDEAO, la Conférence pourrait envisager un assouplissement progressif des sanctions imposées au Niger ou maintenir l’ensemble des sanctions.
Concernant le processus de transition au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, la Conférence prévoit des visites urgentes dans ces pays pour renouer le dialogue en vue de la mise en œuvre inclusive du programme de transition.
Elle demande également aux États membres d’exempter les présidents, premiers ministres et ministres des Affaires étrangères des États membres en transition des interdictions de voyage et des autres sanctions ciblées imposées à ces trois pays.
La CEDEAO rejette toute forme d’alliance visant à diviser la région, faisant référence à l’Alliance des États du Sahel conclue entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso en septembre dernier.
Elle condamne fermement les violences à Bissau le 1er décembre 2023, visant à perturber l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau, ainsi que la tentative de coup d’État du 26 novembre 2023, entraînant des pertes en vies humaines et des destructions en Sierra Leone.