Tombée entre les mains des djihadistes il y a une semaine, la ville de Diabaly (située à 400 km au nord de Bamako) a été reprise par les soldats maliens et français lundi. Les mêmes forces ont également fait leur entrée à Douentza.
En marquant leurs premiers pas dans Diabaly, la prudence était de mise : peut-être que les islamistes avaient miné le terrain avant de s’enfuir. Ainsi, des vols de reconnaissance d’hélicoptères français ont précédé la trentaine de véhicules blindés contenant 200 soldats maliens et français. Finalement, ces troupes ne se sont heurtées à aucune résistance. Au contraire, elles ont eu droit à un accueil chaleureux de la population locale, battant des mains et scandant des cris à la gloire de l’Hexagone. Selon le témoignage de certains habitants, c’est depuis vendredi que les rebelles ont déserté Diabaly, chassés par la pluie de bombardements français. Même si des djihadistes pouvaient toujours être cachés dans Diabaly, le ministre français de la Défense a confirmé la reprise de cette localité.
La même autorité française a aussi annoncé l’entrée de l’armée malienne à Douentza (située à 800 km au nord-est de Bamako). Contrairement à Diabaly, cette ville était contrôlée par le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) depuis le 1er septembre dernier. Son occupation a donc duré près de 5 mois, période difficile du point de vue stratégique. En effet, du fait de sa localisation géographique, des opérations militaires en direction des principales villes du nord malien, Tombouctou, Gao et Kidal, peuvent être amorcées plus aisément à partir de Douentza. A ce propos, bon nombre d’islamistes se seraient repliés à Kidal (située à 1500 km au nord-est de Bamako), peut-on apprendre de plusieurs sources.