Les trois pays du Sahel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, après avoir annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont déclaré mercredi leur intention de partir immédiatement, contournant ainsi la période d’un an prévue par les textes de l’organisation.
Ces trois nations avaient initialement annoncé leur décision le 28 janvier dernier, suivie d’une notification officielle adressée à la CEDEAO le lendemain. Elles ont ensuite formé l’Alliance des États du Sahel (AES), mettant en avant la souveraineté et le panafricanisme.
L’article 91 du traité de la CEDEAO stipule que les membres demeurent liés par leurs obligations pendant un an après avoir notifié leur retrait, une règle que les trois pays ont décidé de ne pas respecter.
Malgré les sanctions sévères, les trois pays ont réaffirmé la décision de leur retrait immédiat, le qualifiant d’irréversible. Ouagadougou a invoqué de graves manquements de la part de l’organisation, notamment des sanctions qui, selon eux, visent à détruire les économies des pays en transition.
À Niamey, les autorités nigériennes ont également confirmé leur retrait immédiat de la CEDEAO dans une lettre adressée à l’organisation la semaine dernière, considérant l’article 91 comme obsolète.
Une réunion ministérielle de la CEDEAO se tient à Abuja pour discuter de la situation politique et sécuritaire dans la région. Les trois régimes militaires dénoncent régulièrement l’instrumentalisation qu’ils estiment être faite de la CEDEAO par la France.