L’Iran a fait une tentative pour convaincre le Soudan de lui accorder l’autorisation de construire une base navale permanente sur la côte africaine de la mer Rouge.
Téhéran avait fourni des drones et du matériel militaire dans la guerre fratricide entre les deux généraux Abdel Fattah al-Burhan et le général Mohamed Hamdan Dagalo.
En échange, l’Iran a promis d’offrir un navire de guerre et des hélicoptères pour obtenir cet accès. Cependant, selon une source de renseignement locale à l’origine de ces informations, cette demande a été rejetée, d’après le Wall Street Journal, malgré le rétablissement de leurs relations diplomatiques en octobre 2023.
Cette base aurait permis à Téhéran de surveiller le trafic maritime à destination et en provenance du canal de Suez ainsi que d’Israël et de collecter des renseignements et y stationner ses navires de guerre.
D’après nos sources, Téhéran cherche à renforcer son influence sur le trafic maritime vers le canal de Suez et Israël, ce qui est déjà perturbé par les groupes terroristes tels que les Houthis au Yémen, le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.
Le refus du Soudan semble être motivé par sa volonté de maintenir de bonnes relations avec Israël et les États-Unis. Le Soudan a exprimé à plusieurs reprises son désir de rejoindre les accords d’Abraham et de normaliser ses relations avec Israël, bien que cela n’ait pas encore été pleinement réalisé.
Le journal américain a cité Ahmed Hassan Mohammed, conseiller en renseignement au Soudan, affirmant que l’Iran avait également tenté de convaincre les dirigeants de Khartoum en leur offrant des drones suicides en échange d’une base militaire au Soudan.
Outre le Soudan, les Gardiens de la Révolution iraniens sont déjà présents dans des bases militaires en Algérie pour appuyer le Polisario.
Dans le même sillage, le président de la Tunisie Kaïs Saïed et son homologue de l’Iran Ebrahim Raïssi viennent de signer des accords économiques, stratégiques et militaires, en marge du 7ème forum tenu du 29 février au 2 mars 2023 à Alger.