4 soldats maliens sont morts mercredi entre Douentza et Gao après l’explosion des mines. Ce matériel aurait été dissimulé par les islamistes en fuite, qui en ont profité pour mettre en garde la population locale.
« Nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à organiser des attaques de convois et organiser des kamikazes ». Des propos d’Abu Walid Sahraoui, le porte-parole du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Et, de poursuivre, « nous appelons les citoyens à ne pas se déplacer sur les routes nationales parce qu’il y a danger de champs de mines ». Il fallait s’y attendre : si les troupes maliennes et françaises ont reconquis le nord sans trop de difficultés, les djihadistes ne s’avouent pas vaincus pour autant. Beaucoup d’observateurs tablaient sur un sursaut d’orgueil de ces combattants. Ceux du MUJAO ont finalement ouvert les hostilités. Ce groupe armé a revendiqué 2 récentes explosions de mines, lesquelles ont atteint des véhicules de militaires maliens. Parmi ces derniers, 4 sont décédés. Ces tragiques incidents se sont déroulés sur l’axe Douentza – Gao (400 km), désormais réputé pour son actuelle dangerosité et éventuellement truffé de mines. Ce qui pourrait sérieusement compliqué le ravitaillement des contingents maliens et français déployés dans cette région.
Il y a déjà une semaine, 2 soldats maliens avaient trouvé la mort suite à une mine. C’était le 31 janvier dernier. Cette attaque avait été revendiquée par le même MUJAO. Pour rappel, ce groupe armé contrôlait Gao depuis le mois de juin. Pour ce faire, ses éléments avaient réussi à chasser le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) de ces lieux à l’issue de violents affrontements. Malheureusement, le MUJAO s’est distingué en commettant beaucoup d’exactions dans cette localité.