Courant cette semaine, le Groupe de soutien au Mali s’est réuni à Bruxelles. Il s’agissait, pour les différents participants, de procéder à une évaluation de la situation qui prévaut au Mali, d’entamer des discussions portant sur la stabilisation de cet Etat après l’intervention militaire et d’explorer les voies et moyens en vue d’une reprise de l’aide publique au développement.
Le Groupe de soutien au Mali se compose des autorités de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de hauts-responsables des Nations Unies et de l’Union Européenne. A cette dernière réunion s’est bien entendu jointe une délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly. Les différents participants ont échangé sur les moyens d’assurer la stabilité au pays ouest-africain une fois les opérations militaires terminées. Dans le même ordre d’idée, la reprise de l’aide publique en faveur du Mali a également été un des sujets-phare de la rencontre. Séance tenante, il a été retenu que l’Union Européenne pourrait décaisser 250 millions d’euros (313 millions de dollars américains) au profit du pays ouest-africain. L’ensemble des membres du Groupe de soutien au Mali était aussi favorable à soutenir le Mali dans son processus censé mener à des élections présidentielles d’ici fin juillet prochain.
En outre, la France, la puissance étrangère à s’être le plus illustré dans la reconquête du nord du Mali, a annoncé la reprise progressive de son aide au développement. Celle-ci avait été interrompue depuis le putsch du 22 mars 2012. Même attitude de la part du Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU, qui recommencera à distribuer des rations alimentaires dans la région récemment libérée de l’occupation islamiste. L’organe spécialisé onusien compte atteindre 35 000 bénéficiaires.