Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire en 2022, a débuté mardi un mandat supplémentaire de cinq ans pour diriger le pays, conformément à une modification de la Charte de la transition qui a prolongé la période de transition politique. Cette prolongation de cinq ans, décidée lors des Assises nationales du 25 mai dernier, est entrée en vigueur le 2 juillet.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala, a annoncé sur la chaîne publique RTB lundi soir que cette disposition serait effective dès le mardi, précisant qu’il n’y aurait pas de cérémonie de prestation de serment ni d’investiture, étant donné que cette modification n’était pas incluse dans la première Charte adoptée en octobre 2022. La première Charte de la transition prévoyait initialement de mettre fin à la période de transition de 24 mois par l’organisation d’élections.
Concernant les institutions de la transition, M. Bayala a indiqué que l’Assemblée législative de transition pourrait être recomposée et que le chef de l’État avait le pouvoir discrétionnaire de remanier le gouvernement.
Le capitaine Traoré avait pris le pouvoir le 30 septembre 2022 à la suite d’un coup d’État qui avait renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même arrivé au pouvoir après un précédent coup d’État en janvier de la même année.