Vingt-cinq militaires congolais accusés de « fuite devant l’ennemi » lors des récents affrontements avec les rebelles du M23 ont été condamnés à mort mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo, selon leurs avocats et des sources médiatiques.
Au total, 31 prévenus (27 militaires et 4 femmes civiles, épouses de militaires) ont comparu en « flagrance » devant le tribunal militaire de garnison de Butembo (Nord-Kivu) siégeant en audience foraine près de la ligne de front, dans le village d’Alimbongo.
Ils étaient accusés de « fuite devant l’ennemi », « dissipation de munitions de guerre », « violation des consignes » et « vol », a déclaré Me Jules Muvweko, un des avocats de la défense, cité par des médias.
A l’issue de l’audience, « 25 militaires, dont deux capitaines, ont été condamnés à la peine de mort », a ajouté Me Muvweko, en annonçant que la défense fera appel de ces condamnations. Les autres accusés, dont les quatre femmes, ont été acquittés faute de preuves, a-t-il souligné.
Début mai, huit militaires congolais, dont cinq officiers, avaient été condamnés à mort à Goma pour « lâcheté » et « fuite devant l’ennemi ».
Depuis la fin de la semaine dernière, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de plusieurs localités sur le front nord du conflit, notamment Kanyabayonga qui est un point stratégique contrôlant les accès aux villes de Butembo et Beni, des centres commerciaux importants du pays.