Les présidents des trois pays du Sahel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont quitté la CEDEAO, vont tenir ce samedi leur premier sommet à Niamey. Ils avaient formé l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré et le colonel malien Assimi Goïta ont été reçus vendredi par le général nigérien Abdourahamane Tiani.
C’est la première fois que ces trois dirigeants se réuniront depuis leur accession au pouvoir à la suite de coups d’État entre 2020 et 2023, bien que des rencontres bilatérales aient eu lieu par le passé. Tous ont depuis rompu avec la France, ancienne puissance coloniale, ainsi qu’avec la CEDEAO, qu’ils accusent de dépendre trop de Paris et de ne pas les soutenir suffisamment dans la lutte contre le terrorisme.
Ces pays font face depuis des années à des attaques perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique, principalement dans la région des « trois frontières ».
L’Alliance des États du Sahel est pour l’instant axée sur une coopération économique et de défense entre ces trois pays sahéliens, qui ont cherché de nouveaux partenaires comme la Russie, la Turquie et l’Iran, qualifiés de « partenaires sincères ». Les pays de l’AES, qui utilisent le franc CFA, ont également évoqué la création d’une monnaie commune à moyen terme.