Algérie : Bilan du président Abdelmadjid Tebboune de 2019-2024 avant le second mandat (les Experts)

Depuis son élection en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune, a navigué à travers une période marquée par des défis économiques, politiques, sociaux et  surtout familiaux.

A l’approche de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024, où il se présente pour un second mandat, un bilan de ses réalisations et des difficultés rencontrées, est indispensable pour comprendre les enjeux à venir.

L’un des principaux objectifs de Abdelmadjid Tebboune était en premier lieu son fils Khaled Tebboune, impliqué dans l’affaire du trafic de 700 kg cocaïne avec l’homme d’affaires Kamel Chikhi, dit Kamel le boucher.

Le second objectif, selon les analystes, pour rester en poste, le président Abdelmadjid Tebboune, s’est plié à la volonté du général Saïd Chengriha et ses généraux.

Abdelmadjid Tebboune a signé un décret présidentiel, le Décret n° 24-218 du 27 juin 2024, permettant aux dirigeants militaires d’occuper des postes à la tête des administrations publiques et civiles.

Ce décret précise les conditions et modalités pour que les militaires de carrière et les contractuels puissent être détachés auprès de ces administrations, tout en conservant leur statut, leurs droits, leurs avantages et leurs prérogatives au sein de l’Armée.

Les experts occidentaux confirment que l’Algérie, sous le régime du président Tebboune, est dominée par un régime militaire totalitaire dirigé par le général Saïd Chengriha, chef de l’état-major de l’armée nationale populaire (ANP). Ce régime militarisé réprime la population et monopolise les secteurs économiques vitaux, empêchant ainsi tout développement et toute liberté.

La société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, est sous la main mise des militaires, qui attribuent contrats et licences selon leurs intérêts, profitant des richesses pétrolières et de gaz du pays.

Les entreprises de construction, souvent dirigées par des anciens officiers ou proches du pouvoir, obtiennent des contrats sans appel d’offres, perpétuant ainsi la corruption. Le secteur des transports est également sous contrôle militaire, avec des infrastructures clés comme les ports et aéroports gérées par des entités militaires, assurant leur emprise sur les flux économiques.

L’armée possède également de vastes terres agricoles, recevant des subventions importantes, tandis que les petits agriculteurs peinent à survivre. Les banques et institutions financières sont infiltrées par l’armée, limitant l’accès au crédit pour les entrepreneurs indépendants et étouffant l’innovation économique.

Les services sécuritaires et du renseignement exercent également leur pouvoir sur la presse, les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, réprimant toute opposition et diffusant des informations favorables au régime. Les médias indépendants sont réduits au silence, et les voix dissidentes sont systématiquement censurées.

Le mouvement de protestation Hirak a mis en lumière des frustrations vis-à-vis du système politique et de la corruption. Les questions relatives aux libertés publiques et aux droits de l’homme continuent d’être des sujets de débat et de critique en Kabylie et dans le Sud de l’Algérie, selon les observateurs.