La ville de Goma, symbole du conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis plus de trente ans, est tombée fin janvier 2025 après une offensive fulgurante du groupe armé M23, soutenu par les troupes rwandaises.
Le M23 a proclamé un cessez-le-feu le 4 février 2025, invoquant des raisons humanitaires, après deux semaines de combats intenses pour le contrôle de Goma. Mais les autorités congolaises ont immédiatement exigé des « actions concrètes », insistant sur la nécessité d’un retrait effectif des rebelles de la ville.
La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a déclaré que ce cessez-le-feu devait aller au-delà de « solutions cosmétiques » et se traduire par des faits tangibles.
Au début de l’année, après avoir pris le contrôle de Minova, le M23 et l’armée rwandaise ont encerclé Goma, ville stratégique située entre le lac Kivu et la frontière rwandaise. La ville, abritant plus d’un million d’habitants, des milliers de réfugiés et de personnels humanitaires, a été soumise à une pression militaire croissante.
Les combats se sont intensifiés après que les forces congolaises, les milices locales et les casques bleus de la Monusco ont tenté de contenir l’avancée des rebelles. Malgré l’engagement de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco) et des forces régionales d’Afrique australe (SAMIRDC), l’armée congolaise (FARDC), en grande difficulté, a été forcée de reculer, prise en tenaille.
Les Nations Unies et les ONG ont évacué leurs personnels non essentiels, et de lourdes pertes ont été enregistrées, notamment parmi les Casques bleus et les soldats de la SAMIRDC.
Les troupes rwandaises ont franchi la frontière, enfonçant les lignes congolaises. Coupées de leurs lignes de ravitaillement, les forces congolaises, se sont repliées vers le centre-ville, tandis que des unités en déroute ont tenté des incursions à Gisenyi, ville voisine du Rwanda, en réponse à l’attaque du M23. La riposte rwandaise a été immédiate, provoquant des affrontements sur la frontière.
Les forces congolaises, appuyées par les paramilitaires roumains, se sont précipitées vers les bases de la Monusco, cherchant refuge après des combats violents. Le contrôle de Goma par le M23 marque une nouvelle étape dans l’escalade du conflit dans l’Est du pays.