Cinq militaires centrafricains ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une attaque armée survenue lundi dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), ont indiqué des sources locales.
L’attaque a ciblé une position militaire située dans le village de Bodjomo, dans la préfecture de l’Ouham, à environ 30 km de la commune de Markounda. Selon des témoins sur place, des hommes armés ont pris d’assaut la position militaire, profitant d’une surprise stratégique. Le bilan provisoire fait état de cinq soldats tués, dont le commandant du détachement, tandis que plusieurs autres ont été blessés.
Le gouverneur de la région de Yadé, Barthélemy Wilikon, a confirmé l’attaque dans une interview avec une radio locale, précisant que la situation était particulièrement tendue après l’assaut. Il a également souligné que les assaillants étaient soupçonnés d’appartenir à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), un groupe rebelle qui s’oppose au gouvernement centrafricain et qui mène régulièrement des actions armées dans la région.
Les sources militaires ont ajouté que l’attaque a été rapide et violente, prenant les militaires de court. Ces derniers tentaient de sécuriser la région, qui est régulièrement confrontée aux incursions des groupes rebelles depuis plusieurs mois.
La région du nord-ouest de la RCA, notamment la préfecture de l’Ouham, est l’un des foyers de violences en raison des activités des groupes armés qui luttent contre les autorités nationales. La CPC, qui revendique la lutte contre le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra, a intensifié ses attaques ces derniers mois, menaçant de déstabiliser davantage une région déjà fragilisée par les conflits.
Les militaires centrafricains, appuyés par les forces de maintien de la paix de l’ONU (MINUSCA), tentent de sécuriser les zones reculées du pays, mais la situation reste précaire. En dépit des efforts internationaux pour restaurer la paix et la stabilité, les attaques de groupes armés comme la CPC continuent de déstabiliser la région, causant de nombreuses pertes humaines et aggravant la situation humanitaire.
Des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque et identifier les responsables. Les autorités centrafricaines ont également annoncé qu’elles renforceraient la présence militaire dans cette zone afin de prévenir de futures incursions et protéger les populations locales.
Cet incident tragique s’inscrit dans un contexte de violences récurrentes dans le pays, où les conflits entre différents groupes armés et le gouvernement ont fait des milliers de victimes et provoqué des déplacements massifs de populations.