Les troupes tchadiennes condamnées à rester au Mali

kidal-troupes-tchadiennesLe ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a achevé ce weekend sa tournée de trois jours au Mali, au Niger et au Tchad. Il a profité de l’occasion pour appeler les voisins du Mali à rester vigilants sur la situation sécuritaire dans le pays et a insisté auprès du Tchad pour qu’il y maintienne des soldats.
Jean-Yves Le Drian est arrivé au Tchad samedi dernier où il s’est entretenu avec le président Idriss Déby. Celui-ci s’est récemment dit disposé à mettre des soldats tchadiens à la disposition de l’ONU si elle en faisait la demande. La visite du ministre français de la Défense avait donc pour but de déterminer de quelle manière le Tchad pourra continuer à intervenir au Mali. Pour la France, la présence tchadienne est logique et indispensable au vu de leur engagement aux côtés des Français, et des résultats obtenus grâce à leur expérience de la guerre dans le désert. Avec 36 pertes parmi ses soldats, le Tchad est le pays de la MISMA (Mission International de Soutien au Mali) qui subi le plus de pertes. L’une des raisons qui a fait que son Parlement, dès la mi-avril, se soit prononcé sur un retrait progressif de ses soldats.
Maintenir une force armée internationale au Mali est effectivement une nécessité puisque la réunification du pays  est encore loin d’être réglée. Le plus gros du travail a été fait avec l’éviction des islamistes mais le problème est à présent la rébellion du MNLA. Les Touaregs contrôlent toujours la ville de Kidal et ne veulent pas d’une présence de l’armée malienne. Ils ont lancé des appels à la négociation à Bamako qui les ignore. Ce contexte semble condamner à l’échec le projet d’élections qui doivent couronner la réconciliation du pays que la France et le Niger espèrent pour le mois de juillet prochain.