L’arrestation à proximité de Tombouctou dans la nuit de dimanche à lundi de Gilles Le Guen, un français qui combattait aux côtés des islamistes, a rappelé ce phénomène des français partis faire le Djihad dans le Sahel. Selon une déclaration hier mercredi du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian, le phénomène est amplifié à tort et des cas de ce genre seraient rares.
Gilles Le Guen, de son surnom, Abdel Jelil, a été arrêté lors d’un travail de patrouilles des forces françaises et n’était donc pas au combat. Il doit être transféré aux autorités maliennes avant d’être expulsé vers la France. Les enquêteurs français devraient l’entendre d’ici un maximum de deux semaines. Gilles Le Guen s’était fait connaître depuis la diffusion d’une vidéo début octobre dernier dans laquelle il mettait en garde les occidentaux contre une intervention militaire au Mali. Au vu de la très grande quantité de matériel militaire découverte depuis le début de l’intervention dans le pays, environ 200 tonnes, les autorités françaises pensent que Gilles Le Guen aurait été en mesure de commettre à l’avenir des attentats en France. Agé d’une cinquantaine d’années, originaire de Bretagne et converti à l’Islam depuis 1985, Gilles Le Guen s’est installé à Tombouctou en 2011 avec sa femme d’origine maghrébine et ses cinq enfants. Il aurait épousé les idées des islamistes après leur arrivée dans cette partie du pays.
Gilles Le Guen est le second djihadiste français à être interpelé. Un premier homme de nationalité française a été arrêté par l’armée française début mars dans le nord du Mali après de violents combats. Il est placé en détention provisoire en France et mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».