Dix membres des forces d’autodéfense ont été tués dans une embuscade dans le nord du Nigeria, où l’armée et des groupes supplétifs sont en guerre contre des gangs criminels, a déclaré dimanche soir le gouverneur de l’État de Zamfara dans un communiqué. L’année dernière, le gouvernement de Zamfara a formé une force de 5 200 « gardes communautaires » pour protéger les villages.
Zamfara est l’un des Etats du nord et du centre du Nigeria frappés par des groupes criminels armés, appelés localement « bandits », qui attaquent non seulement les forces de sécurité, mais aussi les villages, tuant, enlevant des habitants contre rançon et incendiant des maisons après les avoir pillées.
Les membres des forces d’autodéfense tués dans l’attaque de dimanche revenaient d’une opération conjointe « extrêmement réussie » avec l’armée contre les bandits dans la forêt de Sunke, leur principal bastion. « Ils ont été pris dans une embuscade tendue par des bandits dans le village de Bagega », a expliqué le gouverneur Dauda Lawal Dare. Dix membres des forces d’autodéfense ont été tués et trois autres sont toujours portés disparus.
En janvier, 21 membres des forces d’autodéfense avaient été tués dans une embuscade similaire dans l’État voisin de Katsina. Cette attaque avait eu lieu après qu’ils soient allés rendre hommage à un collègue tué par des criminels dans le district de Safana.
En réponse à la montée de la criminalité, l’État de Katsina a créé le Katsina Community Watch Corps (KCWC), composé de 2 000 miliciens pour soutenir l’armée et la police dans leur lutte contre les bandits.
Outre les attaques des bandits, le nord du Nigeria fait face à une insurrection jihadiste menée par Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), responsables de plus de 40 000 morts et de près de deux millions de déplacés depuis 2009.
Par ailleurs, douze prisonniers se sont évadés ce lundi de la prison de Koton Karfe dans le centre du pays, selon les autorités locales. La surpopulation carcérale et les infrastructures délabrées rendent les prisons nigérianes vulnérables aux évasions.