Pour la première fois de son histoire contemporaine, la Kabylie franchit un tournant décisif vers l’indépendance, selon les analystes occidentaux.
Après des décennies de lutte politique, de répression militaire, et d’exil forcé pour ses leaders, la région située au nord de l’Algérie voit son gouvernement provisoire en exil reconnu par plusieurs États. Une vague diplomatique inattendue qui pourrait redessiner la carte de l’Algérie.
Depuis le début des années 2000, le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), aujourd’hui structuré sous le nom de Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), milite pour la souveraineté de cette région.
Ce combat pacifique, porté en grande partie depuis l’exil par Ferhat Mehenni, a longtemps été marginalisé sur la scène internationale. Mais la répression brutale du régime militaire algérien à l’encontre des militants kabyles, ainsi que l’intensification de la censure et des arrestations arbitraires, ont suscité une prise de conscience mondiale.
En l’espace de quelques mois, des pays européens, américains et africains ont reconnu officiellement ou tacitement le GPK comme représentant légitime du peuple kabyle. Selon des sources, cette reconnaissance, bien que symbolique pour l’instant, donne un nouveau souffle aux aspirations indépendantistes de la Kabylie.
Des voix s’élèvent également au sein du Parlement européen et des institutions onusiennes pour inscrire la question kabyle à l’ordre du jour, ouvrant potentiellement la voie à des négociations internationales.
Face à cette montée en puissance du mouvement kabyle sur la scène internationale, le régime militaire algérien durcit le ton. Qualifiant ces démarches de manœuvres néocoloniales orchestrées pour déstabiliser l’unité nationale.
Alger a renforcé sa présence militaire en Kabylie. Internet y est régulièrement coupé, les journalistes y sont interdits d’accès, et les arrestations de militants kabyles se poursuivent à un rythme alarmant.
La Kabylie reste mobilisée malgré la répression, dans les principales villes de la région, Tizi Ouzou, Bejaïa, Bouira.
La diaspora, très active notamment en Europe et au Canada, joue également un rôle crucial dans le lobbying politique et la médiatisation de la cause.
Nous ne demandons pas la guerre, nous demandons la liberté, a déclaré le président Ferhat Mehenni, où il continue de coordonner les efforts diplomatiques.
Si le contexte reste fragile, le rêve kabyle d’un État libre et démocratique semble aujourd’hui plus proche que jamais, d’après les mêmes sources.