Sahel : Ibrahim Traoré fait le point avec les chefs militaires de l’AES sur la montée en puissance de la force antiterroriste

Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accordé, mardi, une audience aux chefs d’état-major généraux des armées de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Au cœur des échanges, l’évaluation des avancées de la force militaire unifiée engagée dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.

Réunis dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, les hauts responsables militaires ont passé en revue les récentes opérations conjointes, notamment Yéréko 1 et 2, menées dans la zone sensible des trois frontières, entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Un accent particulier a été mis sur la finalisation du protocole additionnel encadrant le déploiement de la force.

A l’issue des travaux, le général de division Oumar Diarra, chef d’état-major général des Armées du Mali et président du Comité des chefs d’état-major de l’AES, a salué « les orientations claires et les directives mobilisatrices » du président Traoré. « Nous repartons avec une ardeur renouvelée. Les forces de l’AES montent en puissance. Et face à des groupes terroristes qui changent de tactique chaque jour, nous adaptons nos réponses. La victoire est à notre portée », a-t-il assuré.

Dans le même temps, à Bamako, les chefs d’état-major des armées de l’air de l’AES se sont penchés sur la mutualisation des moyens de surveillance et de défense aérienne, étape stratégique dans le renforcement de la souveraineté de l’espace aérien sahélien.

Les responsables militaires de l’AES ont exprimé leur engagement commun à bâtir une réponse sécuritaire solidaire, interopérable et souveraine. Une réunion technique, également tenue mardi à Ouagadougou, a réuni les chefs d’états-majors et des experts militaires de l’Alliance pour poser les bases d’« une architecture de défense commune, robuste et adaptée aux menaces multiformes » qui frappent la région.

« Cette rencontre marque un tournant dans la concrétisation de la vision sécuritaire portée par nos chefs d’État : une défense commune et autonome, fondée sur la confiance mutuelle », a affirmé un haut gradé burkinabè, cité par l’Agence d’information du Burkina (AIB).