Le « Symposium sur la Sécurité » de Doha a pris fin en début de semaine. Il a permis aux nombreux participants d’étudier l’impact de l’insécurité au Sahel et dans la Corne de l’Afrique sur le Golfe persique.
La conférence a rassemblé des spécialistes et des responsables militaires en provenance de quarante-deux pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques. Les répercussions de l’insécurité en Afrique dans le Sahel (Mali, Algérie, Mauritanie, Niger) et dans la Corne de l’Afrique (Somalie) sur la situation dans le Golfe a fait l’unanimité. Comprendre les origines des groupes terroristes, leur développement et leur dynamique a été admis comme indispensable pour mettre en œuvre des moyens de lutte efficaces. En tête de ces groupes viennent Al-Shabaab en Somalie, Boko Haram au Nigéria et AQMI et Ansar Dine dans le Nord du Mali. Les conférenciers sont arrivés aux constats suivants. Tout d’abord, les organisations violentes du Sahel-Sahara tirent leur origine des conflits qui les opposent à leurs pays d’origine. Ensuite, ces groupes terroristes sont mus plus par les relations interpersonnelles que par l’idéologie. C’est pour cela que leur multiplication est le fruit de dissidences dans la plupart des cas plutôt que d’extensions classiques. Ce constat réduit fortement les possibilités d’accords de paix inclusifs et efficaces en cas de négociations. Enfin, les délégués participants à la conférence n’ont pu s’empêcher de souligner les doubles activités de ces groupes qui allient souvent activités politiques et activités criminelles.
Les groupes terroristes dans le Sahel sont donc fortement imprévisibles, ce qui rend plus complexe une générale à leur sujet. Ce symposium a été organisé par le CMES (Centre Marocain d’Etudes Stratégiques), en partenariat avec le Centre d’Etudes Stratégiques, une organisation placée sous l’autorité des forces armées qataries.