Selon un rapport confidentiel, l’Algérie, sous le contrôle du régime militaire autoritaire, se trouve à un tournant critique. Etouffée par une centralisation du pouvoir, des tensions internes persistantes et un environnement géopolitique explosif, la pérennité de l’unité nationale est de plus en plus incertaine.
1. Le régime militaire et sa dérive autoritaire
Le pouvoir algérien est entre les mains d’un appareil militaire dont la priorité reste la préservation du statu quo politique. En dépit des promesses de réformes, les différentes constitutions ont été utilisées pour verrouiller le système au profit du haut commandement militaire, tout en muselant les oppositions et en marginalisant les identités régionales. Cette centralisation à outrance a mené à une défiance croissante envers les institutions, particulièrement dans les régions périphériques.
2. Kabylie : vers une rupture irréversible
La Kabylie reste le foyer le plus actif de contestation contre le pouvoir central. Les mouvements autonomistes, comme le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) du président en exil Ferhat Mehenni, sont criminalisés, et leurs militants persécutés. Le refus de reconnaître la spécificité culturelle, linguistique et politique de la région renforce la séparation inévitable. La Kabylie pourrait devenir, à terme, un Etat indépendant.
3. Le Sud algérien : abandon et ressentiment
Au Sud, les populations touarègues, mozabites et autres communautés sahariennes vivent dans des conditions socio-économiques précaires. Malgré la richesse en hydrocarbures, ces régions souffrent d’un sous-développement flagrant, d’une militarisation extrême et d’une exclusion du processus décisionnel. Plusieurs mouvements clandestins ou transfrontaliers nourrissent des velléités séparatistes, voire une forme de rejet de l’autorité centrale d’Alger, selon leur leader A.G.
4. Le Front Polisario : entre enjeu diplomatique et menace sécuritaire
Installé à Tindouf depuis des décennies avec la bénédiction d’Alger, le Front Polisario est un allié de l’Algérie dans le dossier du Sahara occidental. Cependant, la présence d’un groupe militarisé étranger sur le territoire algérien constitue un facteur de déstabilisation potentiel, d’autant plus que plusieurs rapports signalent des liens ambigus entre le Polisario et des groupes terroristes au Sahel, voire avec des réseaux idéologiques proches du Hamas et des Frères musulmans, antisémite et anti Israël.
5. Sahel : Une nouvelle donne
Le sud de l’Algérie devient un foyer d’instabilité, voire une base arrière pour des mouvements terroristes transnationaux, avec les services de renseignement algériens contre les Etats du Sahel, le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Tchad.
6. Libye : L’arrivée du maréchal Haftar
A l’est, l’influence grandissante du maréchal Khalifa Haftar en Libye bouleverse les équilibres sécuritaires régionaux. Soutenu par des puissances hostiles au régime algérien, Haftar incarne une autorité militaire capable d’exporter sa vision autoritaire, voire de projeter ses forces dans les régions frontalières, pour la lutte contre le terrorisme.
Conclusion :
Le régime militaire algérien, du général Saïd Chengriha et du président Abdelmadjid Tebboune, en refusant une vision pragmatique, dirige l’Algérie vers une implosion ou une explosion, selon les analystes occidentaux.