Qui dirige vraiment l’Algérie ? Tous les analystes et observateurs internationaux se sont trompés sur le trio : le président Abdelmadjid Tebboune, le général Saïd Chengriha et le directeur du cabinet Boualem Boualem!
Derrière l’apparence d’un gouvernement uni se dissimule une réalité bien plus trouble et opaque : celle d’un président et d’un général apparemment aux commandes, mais en réalité étroitement surveillés et fragilisés par des dossiers compromettants.
A l’origine de cette emprise, Boualem Boualem, l’homme au-dessus de l’Etat, tire les ficelles. Il exerce un contrôle étroit non seulement sur les plus hauts dirigeants civils et militaires, mais aussi sur le général Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP, grâce à l’appui des puissants services de renseignement algériens et à la loyauté de ses collaborateurs les plus proches.
Depuis son élection, le président Abdelmadjid Tebboune a cédé la gestion quotidienne du pays à Boualem. « Il ne décide plus de rien », affirme un responsable au palais présidentiel El Mouradia.
D’après une source bien informée, Boualem dispose de « kompromat », des documents sensibles, compromettants et de chantage, comprenant des enregistrements, des communications privées ainsi que des preuves de transactions suspectes. Ces éléments lui permettent d’exercer une pression directe sur le chef de l’Etat ainsi que sur le haut commandement de l’armée algérienne. « Ce sont des assurances-vie politiques. Tebboune et Changriha savent qu’ils ne peuvent pas se retourner contre eux sans risquer un scandale ou judiciaire majeur », explique une autre source sous couvert d’anonymat.
Parmi les éléments les plus sensibles en possession de Boualem figurent des affaires impliquant les fils des deux hommes forts du régime. Le fils du président Tebboune serait impliqué, selon plusieurs sources concordantes, dans des réseaux de trafic de drogue ayant des ramifications jusqu’à l’étranger et des biens mal acquis à l’étranger.
De son côté, le fils du général Chengriha serait cité dans des opérations clandestines de surveillance, de détournement de fonds estimés à des millions d’euros, d’intimidation et de harcèlement contre des opposants algériens réfugiés en Europe, actions coordonnées avec certaines cellules des services secrets, selon un membre de l’ambassade algérienne en France.
Boualem, omniprésent, gère tous les leviers administratifs. Il nomme, limoge, verrouille les institutions civiles et militaires, et garde un œil attentif sur les médias. Son pouvoir est tel qu’aucune nomination au sein de la haute fonction publique civile et militaire, n’est possible sans son aval.
« Le président Tebboune et son chef le général Saïd Chengriha, sont devenus une vitrine vide. Les véritables leviers du pouvoir sont ailleurs », conclut une source militaire à la retraite.
