Prévus pendant deux semaines, le mois prochain, les exercices baptisés « Flintlock » rassembleront au Niger des membres des forces armées d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord. Ces exercices bénéficient même de l’approbation des militants touaregs présents dans le nord du Mali.
Ces manœuvres sont planifiées par les forces américaines d’opérations spéciales et comporteront des opérations aériennes et terrestres. Leur objectif principal vise au renforcement des capacités et de la collaboration entre les forces africaines dans la lutte contre le terrorisme et les différents trafics.
Sur ce plan, la réduction des bastions ainsi que les soutiens apportés aux organisations extrémistes violentes est primordiale. Mais Flintlock n’en néglige pas pour autant le volet humanitaire. Ces exercices comprennent tout un pan consacré aux besoins humanitaires des communautés locales, notamment une assistance médicale pour les habitants des régions où elles auront lieu. En cas de bonnes relations avec l’armée, les populations locales peuvent se révéler pour celle-ci une véritable « mine d’or d’informations ». La conférence de planification intermédiaire avait eu lieu à Niamey dans trois sites retenus comme camps d’exercices pratiques, à savoir Diffa, Agadez et Tahoua.
Exécutées pour la première fois en 2006, les exercices Flintlock se déroulent chaque année sous l’impulsion des Etats-Unis. La dernière édition en 2013 s’était tenue en Mauritanie parallèlement à l’opération Serval menée par les forces armées françaises contre les groupes dijhadistes qui occupaient alors le nord du Mali.
L’édition de cette année intervient dans un contexte marqué par l’escalade de la violence en Libye, où des groupes extrémistes liés à Al-Qaïda, tels que ceux d’Ansar al-Sharia, se sont implantés dans plusieurs villes de l’est. La zone est d’ailleurs régulièrement survolée par des drones dont la mission se charge de la collecte d’informations.