La résidence à Niamey de Hama Amadou, membre de l’opposition et président du Parlement nigérien, a été visée dans la nuit de dimanche à lundi vers 23h00 GMT par des tirs d’armes à feu.
Plusieurs télévisions locales ont diffusé lundi soir, des images d’impacts de balles confirmant les témoignages recueillis. Un des responsables du MODEN (Mouvement Démocratique Nigérien), le parti d’opposition que dirige Hama Amadou, avait rapporté qu’une balle « avait atterri à moins de deux mètres du lit de sa chambre à coucher ». La direction générale de la police a ajouté qu’une balle a perforé le toit de la résidence et qu’une autre a troué le plafond de la chambre d’une domestique. Aucune victime n’est à déplorer.
Comme l’avait annoncé la télévision publique, Hama Amadou n’était pas à son domicile, mais en Iran où il participait à une réunion de parlementaires. La police a annoncé, lundi dans la soirée, l’ouverture d’une enquête au parquet de Niamey sur cet incident.
Ces tirs contre son domicile interviennent après l’évocation, lors d’un meeting dans la banlieue de Niamey, par Hama Amadou d’un projet d’attentat à sa vie, sans préciser les noms des commanditaires.
Ancien Premier ministre de l’ex-président Mamadou Tandja de 1997 à 2007, Hama Amadou a été incarcéré en 2008 pour un détournement présumé de fonds. Après une mesure de liberté provisoire en 2009 et une ordonnance de non-lieu en 2012, il est revenu sur le devant de la scène en tant que principal allié du chef de l’Etat Mahmadou Issoufou jusqu’à son départ de la coalition présidentielle en août 2013.
Depuis cette période, le climat politique est tendu dans le pays, aggravé par les arrestations de journalistes ces dernières semaines.